Vos aidez au quotidien votre proche, mais vous qui vous aide ? Il est important pour votre privée et votre santé mentale et physique, de vous faire aider et lâcher prise dans votre quotidien d’aidant. Voici dans cet article, 3 conseils qui pourront vous aider à vous octroyer du temps lire et vous aider dans ce rôle d’aidant.

Parlez-en à votre employeur

Le rôle d’aidant peut parfois être très prenant, ça peut faire référence à un travail à temps plein. Cependant, pour certains aidants, il est impossible de quitter son job, qui permet non seulement d’avoir une source de revenus, de maintenir un lien social, mais aussi de sortir du cadre familial en pensant à autre chose et ainsi ne pas se focaliser sur votre rôle d’aidant.   

Il est alors important de parler de votre situation d’aidant à votre employeur, afin que votre quotidien soit plus facile à gérer. Selon vos besoins spécifiques, vous pourrez convenir avec votre employeur, des solutions à mettre en place, afin d’exercer pleinement votre travail, ainsi que votre rôle d’aidant. 

Il est notamment possible d’opter pour : 

  • L’aménagement de votre temps de travail : répartir vos journées de travail sur 4,5 jours afin de vous libérer une après-midi par semaine par exemple ;
  • La modification de vos horaires : commencer le travail à 11h, dans le but de vous laisser un peu de temps le matin pour aider votre proche ;
  • Faire du télétravail : éviter les trajets quotidiens pour ainsi gagner du temps, pour en passer plus avec votre proche aidé ;
  • La réduction de votre temps de travail : travailler que 4 jours par semaine pour pouvoir bénéficier d’un jour de repos en plus, si cela est possible ;
  • Le don de jours : bénéficier de jours de repos, grâce à la solidarité de vos collègues.

L’ORSE (Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises), a créé un guide des aidants à destination des employeurs, afin de les sensibiliser au quotidien de leurs salariés aidants. Communiquez ce guide à votre entreprise : https://www.orse.org/nos-travaux/guide-a-destination-des-entreprisessur-les-salaries-aidants

Bénéficiez du congé de proche aidant 

Vous connaissez le congé de proche aidant ?  

Vous pouvez demander ce congé à votre employeur, uniquement si votre proche justifie d’un taux d’incapacité permanente au moins égal à 80 %, ou s’il est bénéficiaire de l’APA Gir1 à 4. 

Ce congé vous permet de vous absenter de votre travail pour vous occuper de votre proche. 

  • Sa durée maximale est fixée par convention ou accord collectif, il ne peut pas excéder 3 mois ;
  • Ce congé est renouvelable jusqu’à une durée d’un an maximum, pour l’ensemble de votre carrière ;
  • Ce congé peut être fractionné (par tranche d’une demi-journée minimum) ou transformé en temps partiel.

Vous pouvez solliciter la CAF ou la MSA, pour bénéficier d’une allocation : l’Allocation Journalière de Proche Aidant (AJPA).  

  • Bénéficiez de 64,54 € par journée (et 32,27 € pour une demi-journée), sans condition de ressources ;
  • Elle est soumise aux impôts sur les revenus et à la CSG et CRDS ;
  • Elle est versée dans la limite de 66 jours ouvrés pour toute la carrière et limitée à 22 jours par mois.

Pour effectuer votre demande d’AJPA, vous devez, soit, vous adresser à votre CAF (www.caf.fr), ou si vous êtes salarié du secteur agricole, compléter le formulaire et le renvoyer à votre MSA: www.msa.fr.

Mais attention, vous devez savoir que pendant la durée du congé de proche aidant, votre contrat de travail est suspendu. Cela peut entraîner des conséquences :  

  • Le maintien de votre couverture santé : renseignez-vous auprès de votre service RH pour savoir si votre couverture santé sera maintenue ou non ;
  • Le non-versement de vos cotisations retraite, entraîné par la suspension de votre contrat de travail. Néanmoins, vous pouvez vous affilier à l’AVPF, qui prendra en charge vos cotisations retraite (sur la base du SMIC) et qui les versera à la Caisse d’assurance vieillesse.

Outre le congé de proche aidant, il existe d’autres congés qui vous permettent également d’accéder à une allocation.  

Pendant les congés de solidarité familiale, il est possible d’assister, sous certaines conditions, un proche en fin de vie ou en phase avancée d’une affection grave et incurable. 

Pendant les congés de présence parentale, le salarié peut profiter d’une réserve de jours de congés pour prendre soin d’un enfant à charge de moins de 20 ans dont l’état de santé est particulièrement grave, nécessitant une présence soutenue d’un de ses parents et des soins nécessaires.  
 

Faites-vous aider au quotidien 

Se faire aider c’est accepter que vous ayez aussi besoin de répit et que quelqu’un vous soulage au quotidien. Faites appel à votre entourage pour vous aider et vous seconder au quotidien. Si vos proches ne sont pas disponibles ou ne sont pas en capacité de vous aider, alors faites appel à des intervenants à domicile. 

Ces intervenants à domicile pourront réaliser diverses tâches pour votre proche aidé telles que le ménage, les courses, la cuisine, le repassage, l’accompagnement à un rendez-vous médical, prise de rendez-vous chez le coiffeur et bien d’autres … 

N’oubliez pas nos conseillers du service Assistant Personnel, qui sont là, pour aider votre proche aidé, mais aussi vous accompagner en tant qu’aidant dans les tâches du quotidien.  

Ils peuvent notamment : 

  • Effectuer des réservations (rendez-vous médiaux/ coiffeur, taxi, train, restaurant, cinéma …)
  • Mettre en relation votre proche avec quelqu’un d’autre
  • Programmer des réveils ou des rappels pour votre proche
  • Faire des renseignements téléphoniques
  • Rechercher des Services d’Aide à la Personne

JE SOUHAITE EN SAVOIR PLUS 

Votre proche aidé a plus de 75 ans et il perçoit une retraite complémentaire d’une caisse Agirc-Arrco ? Il peut alors bénéficier du dispositif SORTIR PLUS, qui permet d’être accompagné dans ses déplacements extérieurs. Ce dispositif est utile pour vous octroyer du temps libre en tant qu’aidant. Pour en bénéficier, contactez le service dédié au 0971 09 0971.  

Afin de vous libérer du temps dans votre quotidien d’aidant, il existe différentes structures d’accueil provisoires, qui peuvent accueillir votre proche. Il peut ainsi s’agir : 

  • Des accueils de jour : structures médico-sociales permettant à des personnes âgées vivant à domicile, d’être accueillies d’une demi-journée à plusieurs jours par semaine ;
  • Des familles d’accueil : personnes agréées pouvant accueillir à leur propre domicile, moyennant rémunération, des personnes âgées ou des adultes handicapées.

Vous pouvez en partie financer ces dispositifs, grâce à l’Allocation Personnalisé d’Autonomie (APA), qui est une aide financière distribuée par les conseils départementaux. Elle est destinée aux personnes âgées et qui du fait d’une perte d’autonomie, ont besoin d’un soutien régulier de la part d’autrui, afin de réaliser les tâches du quotidien.